Les assaillants sont arrivés le 1er janvier à bord de plusieurs camions équipés de mitrailleuses et des motos dans les villages de Gatamarwa et Tsiha, près de la ville de Chibok, ont indiqué les habitants. "Le bilan des attaques dans les deux villages s'élève à 15 morts", a déclaré à l'AFP Manasseh Allen, responsable de l'Association pour le développement de la région de Chibok (CADA).

Les jihadistes ont également kidnappé une jeune femme à Tsiha. Nahum Daso, porte-parole de la police de l'Etat de Borno, a confirmé l'attaque.

Les jihadistes, déguisés en soldats pour s'infiltrer plus facilement, sont entrés à Gatamarwa vers 16h00 GMT, ouvrant le feu sur les habitants, dont un groupe de personnes revenant d'un enterrement. "Ils ont tué 12 personnes à Gatamarwa et trois autres à Tsiha", a déclaré M. Allen.

Les jihadistes ont tué sans remords 

Les assaillants ont emporté la nourriture, tué et incendié des maisons dans les deux villages. Jusqu’à présent la faction jihadiste qui a mené ces opérations effroyables reste inconnue.

Dans la région, le groupe islamiste Boko Haram et sa faction rivale, l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), mènent tous deux des raids contre la population.

La ville de Chibok reste liée à l'enlèvement de 2014 par Boko Haram où plus de 270 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans, avait provoqué une énorme vague d'indignation internationale et une campagne pour leur libération. Près de la moitié d'entre elles sont toujours portées disparues. Plusieurs d’entre elles ont été mariées de force à des combattants jihadistes.

 

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