Un groupe libanais en contentieux avec l'État gabonais vient de lancer une procédure de saisie conservatoire du luxueux hôtel particulier  parisien Pozzo di Borgo situé au cœur de la capitale française. 

La Lettre Du Continent informe que cela sent le roussi pour le luxueux hôtel parisien Pozzo di Borgo, acheté par Ali Bongo Ondimba, alors à l’apogée de son parcours et offert comme don au Gabon. Ce flamboyant édifice qui a coûté la bagatelle de  6 560 000 000 000 de FCFA (100 millions d’euros), au contribuable gabonais est menacé de saisie judiciaire. L’ancien président gabonais l'avait acquis alors qu’il était à son apogée le 21 avril 2010. Niché dans le 7ème arrondissement, cet hôtel fastueux attire beaucoup de convoitises. Il est exigé par un groupe libanais en échange de l’argent que l’Etat gabonais lui doit. Ces Libanais réclament le superbe hôtel de luxe en compensation de la dette du Gabon. Les ressortissants du proche-orient estiment que le Gabon n’a pas d’autre moyen pour régler son ardoise. Ils veulent par tous les moyens entrer en possession de leur dû. Alors le somptueux  hôtel parisien Pozzo di Borgo se présente comme une bonne monnaie d’échange. 

Le symbole des biens mal acquis 

Racheté avec tambour et trompette par Ali Bongo Ondimba, en 2010, l'hôtel particulier du 51, rue de l'Université, à Paris, est longtemps resté une forteresse cernée par les créanciers du Gabon, selon La Lettre du Continent.  L’hôtel est resté la propriété des Pozzo di Borgo jusqu’aux années 2000. Il a été acquis en 2010 pour environ 100 millions d’euros par la République du Gabon.

 

L'hôtel de Maisons, dit aussi hôtel de Soyecourt ou hôtel Pozzo di Borgo, est un hôtel particulier du début du XVIIIème (18ème) siècle construit dans le Faubourg Saint-Germain.

 

François Duret, président du Grand Conseil, est connu pour ses nombreuses opérations spéculatives dans le faubourg Saint-Germain. En 1706, il confie à l’architecte Pierre Cailleteau, dit Lassurance, la construction d’un vaste hôtel entre cour et jardin. Dès 1707, l’hôtel est acquis par Claude de Longueil, marquis de Maisons, qui lui laisse son nom. L’hôtel est aussi appelé hôtel de Soyecourt ou encore hôtel Pozzo di Borgo, du nom de ses propriétaires successifs. Cet hôtel particulier du XVIIIᵉ siècle a été pendant trente ans le domicile de Karl Lagerfeld. Le lieu a vécu au rythme des mondanités du couturier. Avec son rachat par le Gabon, en 2010, selon le confrère Le Monde, il est devenu un symbole des biens mal acquis.

 

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