tvplusafrique

Education

LES IMAGES DE L’USTM EN RUINE ONT CHOQUÉ LE MONDE ENTIER

LES IMAGES DE L’USTM EN RUINE ONT CHOQUÉ LE MONDE ENTIER
Interrogé sur l'état des lieux de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), le recteur de l’USTM, le Pr Crépin Ella Missang, a admis que l’établissement supérieur qu’il dirige a perdu son éclat. Vieilles de 37 ans, les structures de cette université sont avilissantes.

L’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), a pris un sacré coup de vieillesse. Aucune opération de réhabilitation n’a été menée depuis plus de 30 ans.  « C’est vrai que depuis quelques années, les images venant de l’USTM ont choqué plus d’une personne sur le plan de la dégradation de nos infrastructures », a regretté le Pr Crépin Ella Missang, le recteur de l’USTM sur les antennes de Gabon Télévision.

Il est convaincu que dans un futur relativement proche, cela ne sera plus le cas. L’USTM va retrouver son lustre d’antan. Sauf que ce n’est pas la première fois que des déclarations de ce genre sont données à la presse. Pendant les 14 dernières années, les responsables de l’USTM ont annoncé à plusieurs reprises les travaux de réhabilitation. Aujourd’hui, les mêmes responsables reconnaissent finalement qu’il n’y a jamais eu une opération de défection de l’USTM digne de ce nom. 

En 2022, cinq entreprises avaient été sélectionnées pour la réalisation des travaux. Une seule à peine a eu le mérite de décaper les murs avant de disparaître avait indiqué L'Union.

Ces cinq entreprises adjudicataires des travaux de réfection du campus universitaire de l'USTM, vieux de 37 ans, avaient pourtant reçu 50% du financement avant de prendre la tangente. 

Dégradation de la situation 

La situation s’est aggravée ces dernières années à l’USTM avec des salles de cours à moitié sans toit ou des toits déchiquetés, et parfois sans fenêtre, de la rouille sur certains bâtiments, des moisissures sur les murs, des laboratoires désuets, des plafonds en lambeaux, certaines toilettes sans porte etc.  

En mars 2023, le délabrement très avancé des structures  du campus de l’USTM a été à l’origine des accrochages et des brutalités dans l’enceinte de l’établissement entre les forces de sécurité et de défense et les étudiants auxquels s’étaient ajoutés quelques enseignants. Une douzaine d’étudiants et un enseignant-chercheur avaient même été arrêtés.  Scandalisé par la vétusté de l’établissement dans lequel ils travaillent pour les uns et étudient pour les autres, les manifestants réclamaient, entre autres, la reprise des cours dans de meilleures conditions, la réhabilitation de l’université et le paiement de l’aide au loyer, car privés de campus. Les nouvelles autorités espèrent briser ce signe indien qui persiste à l’USTM.

 

Par Pamphile EBO

Top Articles