PASCALINE BONGO : LE PARQUET NATIONAL FINANCIER EXIGE 1 AN DE PRISON FERME
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Pascaline Bongo est est accusée d’avoir perçu 8 millions d’euros (5 248 000 000 FCFA), pour aider la société française Egis Route à décrocher des marchés publics, avec l’Agence nationale des grands travaux. Tous les avocats de la défense ont plaidé la relaxe. La juge rendra sa décision le 22 avril prochain.
Après quatre jours de procès, les réquisitions du ministère public ont été claires. « Contrat fictif ». « Dissimulation ». « Atteinte à l’ordre public économique » : le procureur a dénoncé ce qu’il appelle un « pacte de corruption » entre Pascaline Bongo et Egis Route. « Elle a utilisé sa qualité pour monnayer ses pouvoirs. Elle a manqué à ses devoirs d’intégrité et de probité attachés à sa fonction », a déclaré le procureur. Ce dernier a requis trois ans de prison, dont un an ferme et 150 000 euros d’amende contre Pascaline Bongo, explique RFI.
« L’absence de perception effective » des huit millions d’euros (5 248 000 000 FCFA) « n’ôte rien au caractère initial de corruption », a indiqué le parquet.
Plus de dix avocats pour sortir Pascaline Bongo des mailles de la justice française
Pour la dizaine d’avocats de la défense, c’est un procès politique. « Le dossier vide de preuves ». Me Dreyfus-Schmidt, qui défend Pascaline Bongo, a indiqué que les accusations faites contre sa cliente sont fictives. « on ne peut pas demander des peines aussi sévères sur la base du néant ».
La défense a rappelé que le partenariat Sift-Egis Route était sincère. Pascaline Bongo voulait se refaire une nouvelle vie dans les affaires. Elle n’avait plus d’impact politique. Enfin, il n’y a aucune preuve matérielle de corruption, ni même d’un versement d’argent.
« Pascaline Bongo était l’administratrice déléguée de sa société Sift, c’est elle qui a mandaté verbalement Danyèle Palazo-Gauthier et qui a également sollicité Franck Ping pour qu’il l’aide », a déclaré le procureur. « Il importe peu que le marché de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) ait échappé à Egis Route. En tant que haute représentante personnelle du président, il entrait bien dans les compétences de Pascaline Bongo de conseiller le président de la République, notamment sur la création de l’ANGT », a affirmé le procureur.
Le procureur a aussi demandé 2 à 3 ans d’emprisonnement avec sursis pour Franck Ping, fils de l’ancien ministre Jean Ping, et pour les trois dirigeants d'Egis Route mis en cause. Les trois dirigeants d’Egis Route ont pour leur signifié que leur partenariat avec Pascaline Bongo n’était qu’au stade des intentions.