JOURNÉE MONDIALE DE LA PRESSE: RODRIGUE BISSAWOU INVITÉ À RELEVER LE STATUT SOCIAL DES JOURNALISTES
Le mercredi 03 mai , journée internationale de la liberté de la presse et son lot de communication se sont rejoints sur un point, la revalorisation de la fonction du journaliste gabonais. Une patate chaude qui tombe entre les mains du nouveau ministre de la communication qui est invité à se pencher avec plus d'efficacité sur la situation des journalistes.
Les cas d'espèces n'en finissent pas . À côté de la grogne sociale suite à la fermeture de médias privés, suspensions d'activités,et gel des recrutements,et ou des salaires, Maixent Ndoutoume Ndong journaliste devenu auteur a notamment choisi ce jour pour présenter officiellement son premier livre intitulé "Alerte sur le journalisme au Gabon" dans lequel il dresse les éceuils d'un métier qui ne nourrit plus son homme.
"Les journalistes au Gabon pour la plupart perçoivent un salaire dérisoire, un petit salaire qui ne leur permet pas de s’épanouir comme il faut. Au Gabon, il est rare de voir un journaliste qui peut s’acheter un véhicule, qui peut se construire une belle maison, qui envoie ses enfants dans une bonne école parce que financièrement, les journalistes au Gabon sont affaiblis, a déclaré Georges-Maixent Ntoutoume.
Occasion pour le journaliste -auteur de lancer un plaidoyer en vue de la revalorisation du statut social du journaliste gabonais dans 12 propositions fortes reprises au sortir de la présentation de son livre par la présidente de l'union des femmes journalistes qui de son côté a proposé la mise en place d'une convention collective pour contraindre les autorités à prendre en considération le statut des journalistes en dehors des influences extérieures.
"Aujourd'hui nous avons une presse pluraliste , nous sommes nombreux , c'est à la corportaion de mettre en place une convention collective qui prendra en compte certains critères et qui va plafonner le minimum qui devra être payé aux journalistes dans notre pays comme cela se fait ailleurs.
Rapport RSF: Le Gabon gagne 11 places
Le traditionnel rapport de Reporters sans frontières a relevé les aspérités qui empêchent le Gabon d’asseoir la « culture d’une presse libre et indépendante ». Selon l’organisation non gouvernementale internationale, les médias proches du palais seraient priorisés à tous les niveaux au détriment des médias libres condamnés à l’autocensure et aux miettes. Classé à la 94ème place au classement Reporters sans frontières pour le compte de l’année 2023, le Gabon gagne 11 places dans ledit classement et se positionne comme l’un des bons élèves sur les 180 pays listés.
Placée sous le thème « Donner un avenir de droit : la liberté d’expression comme moteur des autres droits de L’homme » les recommendations livrées devraient pouvoir orienter l'action du patron des médias au Gabon pour un meilleur impact .