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DÉGUERPISSEMENT DE PLAINE-ORETY: UNE PÉTITION POUR PARTIR CORRECTEMENT

DÉGUERPISSEMENT DE PLAINE-ORETY: UNE PÉTITION POUR PARTIR CORRECTEMENT
Le collectif des habitants de Plaine-Orety à Libreville, a choisi la pétition comme moyen de se faire entendre.

Menacés de déguerpissement par le gouvernement gabonais, les habitants de Plaine-Orety, dans le premier arrondissement de Libreville, ont constitué un collectif. 

Samedi dernier, ils ont décidé de déposer une pétition sur la table du gouvernement. La pétition exige que l’Etat leur attribue un site de relogement et des indemnisations à ceux qui n’ont jamais été dédommagés.

 

Selon  le porte-parole, Jeff-François Ella Ngoma. « Nous allons déposer, dès lundi, une pétition et une lettre à la Primature. On a dit qu’à Plaine-Orety, ce sont les squatters qui empêchent l’État de mettre un projet de construction d’une cité administrative. Nous disons que nous sommes prêts à partir, mais nous ne voulons pas qu’on nous traite de squatters».

A en croire  Jeff-François Ella Ngoma, les occupants de Plaine Orety sont installés depuis les années 1940 et sont des Gabonais à part entière. Ils méritent que leurs droits soient respectés et préservés. Ils pensent que l’Etat gabonais doit savoir faire la part des choses. 

 

Seulement 1% de Gabonais ont reçu l’argent des dédommagements 

 

Il doit éviter tout amalgame. Seulement 1% des Gabonais qui avaient été indemnisées sont revenus sur leurs pas et sont réinstallés sur leurs anciens terrains, sites faute de site de relogement. 99% n'ont jamais été indemnisés.  Le projet de construction d'une cité administrative à Plaine-Orety dans le premier arrondissement de la commune de Libreville fait vaciller 1050 propriétaires de maisons. Les résidents de la zone concernée par la construction de cette cité administrative sont aux abois. Ils ne savent pas où ils iront se reloger. Aucune mesure d’accompagnement n’a été prévue en ce sens. Pris de panique, le collectif des populations impactées a rencontré récemment le ministre de l’Habitat et de l'Urbanisme afin de tirer au clair leurs conditions de départ et d'apaiser leur angoisse alors que le compte à rebours de leur déguerpissement est lancé. Ce vaste lotissement de 21 hectares déclaré d'utilité publique oblige ses occupants à vider les lieux. 

 

Par Pamphile EBO

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