TRAFIC DE BÉBÉS : UN NOUVEAU CARTEL AU GABON
Que se passe t-il au Gabon ? d'abord confronté à une récurrence d'accidents de circulation , le pays fait également face depuis quelques temps au trafic de bébés. Le quartier Nkembo dans le 2e arrondissement de Libreville fait l'objet de questionnement depuis 2 jours.
Et pour cause un réseau de trafic de bébés semblait s'y opérer vite résorbé par les autorités policières.
Comme l'on dit "99 jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire".
Il a fallu 24h à cette voleuse de bébé pour être interpellée par la police gabonaise et tout ceci a été possible grâce à la mobilisation des internautes. En effet, quelques heures après avoir diffusé un avis de recherche sur les réseaux sociaux, la police a pu recueillir des informations. Des informations qui ont tout de suite permis de mettre la main sur cette jeune fille âgée de 30 ans. Après cette arrestation, les forces de police nationale ont tenu à remercier toutes les personnes ayant contribué à l'arrestation de cette voleuse de bébé. Selon l’avis de recherche, cette dame aurait commis son forfait le mois dernier au quartier dit Nkembo une autre femme faisant l’objet d’un avis de recherche mardi a elle aussi été arrêtée dans la journée du 9 août, informe la Préfecture de police.
Les deux femmes que certains soupçonnent d’appartenir à un réseau sont actuellement en garde à vue pour des nécessités d’enquête. Seules les enquêtes nous apporteront une réponse.
Un fléau sous les radars
Alors que le vol et la vente de bébés se passent le plus souvent dans les hôpitaux, grands comme petits, le cartel de Nkembo semble avoir trouvé où agir. Face à cela, il est temps d'interpeller certaines mamans afin qu'elles puissent êtres vigilantes. Faute de données précises, le trafic des bébés est un phénomène qui reste majoritairement sous les radars.
De différentes stratégies de lutte contre le trafic d’enfants
Longtemps considéré comme un sujet de peu d’importance, du fait notamment de l’absence de données statistiques et de témoignages saisissants, l’exploitation des enfants, à des fins domestiques ou économiques, a pris une telle ampleur qu’il constitue, depuis au moins une décennie, un thème de préoccupation majeure. Pour lutter contre ce fléau, le Gabon a fini par se résoudre à sortir de sa réserve en élaborant enfin une véritable stratégie de lutte. Sur le plan juridique, l’année 2004 a marqué un tournant décisif lorsque le Parlement a promulgué une loi spécifique visant à éradiquer ces abus sur l’ensemble du territoire national, quoique certaines dispositions des codes pénal et du travail ou la réglementation concernant la scolarisation amorcée auparavant. L’objectif de la loi est donc de mieux garantir la protection de tous les enfants, gabonais ou expatriés, présents sur le territoire national en jouant à la fois sur la prévention et la répression. Un autre obstacle majeur à la lutte au Gabon contre ce trafic est la faiblesse des moyens humains et des capacités logistiques du pays. D’une part, l’insuffisance (quantitative et qualitative) de la main-d’œuvre justifie le faible écho accordé à des programmes de sensibilisation peu efficaces car limité semble t-il à la capitale seule.
D’autre part, la faiblesse des moyens logistiques vient paralyser l’efficacité opérationnelle des responsables de la lutte engagée contre ce trafic.
Les frontières maritimes restent, en effet, sans surveillance efficace et les actions de lutte (contrôles, rafles) éventuellement menées dans l’intérieur du territoire n’ont guère d’effets probants vu l’indigence des moyens opérationnels mis en œuvre.