Le manque d'oxygène dans l'eau causée par la canicule exeptionnelle serait  à  l'origine de la mortalité des poissons à l'estuaire du Komo. C'est du moins ce que indique les conclusions du sixième rapport d’évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui prévoit que le réchauffement, l’acidification et la désoxygénation des océans affecteront gravement les écosystèmes marins et aurait des effets négatifs  sur les systèmes alimentaires en Afrique en racourcissant les saisons de croissance et en augmentant  le stress hydrique.

Certaines espèces  de poissons ont dû changer  de milieu 

D'ailleurs, une étude récente a  montré qu'en quarante ans, la moitié des poissons de haute mer tels que les sardines et les thons, ont fui les eaux équatoriales devenues trop chaudes. Les chercheurs ont observé une diminution significative de la richesse des espèces à l’équateur et une migration vers les zones subtropicales et polaires. Les conclusions  du sixième  rapport ont indiqué que les poissons de l’estuaire du Komo n’ont pas eu cette chance. Enfermés dans leur habitat, ils n’ont pas pu fuir et ont succombé par manque d’oxygène.

Rappels des faits 

Le mois de mars 2024, a été marqué par une situation alarmante dans l’Estuaire du Komo, où une importante mortalité de poissons a été constatée interdissant ainsi la pêche. Les résultats  du CIRMF avaient  confirmé que la mort des poissons  était due à  une bactérie qui ne concernait que la carpe. D'ailleurs, après  cette annonce la pêche  avait repris, mais la population  avait l'interdiction de consommer la carpe.

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