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LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR EN QUÊTE DES JEUNES PARLANT EN LANGUES VERNACULAIRES

LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR EN QUÊTE DES JEUNES PARLANT EN LANGUES VERNACULAIRES
Le ministère de l'intérieur a indiqué avoir besoin de jeunes gens pour des besoins spécifiques. Les intéressés sont donc priés de se manifester avant le 2 juillet prochain.

le 28 juin dernier, un communiqué émanant du ministère de l'Interieur circule avec le message tel qu'il suit: Pour un besoin ponctuel de ses activités, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, recherche des jeunes gabonais des deux sexes, de la tranche d’âge de 25 à 35 ans, sachant s’exprimer dans l’une des langues locales suivantes : Akélè, Fang, Ghisir, Kota, Miéne, Nzébi, Obamba ou Téké, Punu, Tsogho.

Les jeunes gabonais intéressés sont priés de se faire connaître auprès des services du Ministère en appelant au 060.47.59.15 avant le mardi 2 juillet 2024, délai de rigueur.

La vulgarisation de la langue vernaculaire autrement 

La pratique de la langue vernaculaire est très importante dans la société car, elle permet de se faire comprendre par les personnes d'un âge avancé dans un contexte donné. Cette pratique est non seulement importante pour la préservation mais également pour le renforcement des liens entergénérationels et aide à la transmission de celle-ci dans la famille ou la société. S'il fallait évaluer le taux d'appartenance culturel du Gabon par la pratique des langues vernaculaires, le pays n'en serait pas bien loin car l'on parle peu. Les jeunes n'accordent pas plus d'importance à la langue dite maternelle car soit ils ne l'ont pas apprise, soit ils refusent de manière délibérée de la pratiquer. Le tort pourrait également revenir aux parents qui préfèrent parler francais avec leur progéniture au détriment des langues vernaculaires. 

Au regard de la situation, il sera difficile pour le Gabon de valoriser son identité culturelle si les enfants doivent grandir sans connaitre et apprendre une langue qui représente l'essence même de leurs racines. Une réalité que connait le pays composé de plusieurs groupes ethniques. Une situation qui se complique avec la prévalence de la langue coloniale qui s'étend mais aussi avec la négligence des gouvernements qui ne tentent rien pour renverser la tendance. Pour tenter d'y remedier, plusieurs moyens peuvent être utilisés, comme organiser des concours interprovinces ou des spectacles d'arts oratoires en langue uniquement pour donner cette envie de s'imprégner du magnifique patrimoine ethnique que renferme le Gabon.

 

 

Par Jeromiale ANGUE

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