Le recrutement massif de 900 professeurs de sciences a récemment été annoncé par Camélia Ntoutoume Leclercq, ministre de l’Éducation nationale dans le but de combler le manque d'enseignants dans les matières scientifiques dans les établissements de l'enseignement secondaire au Gabon et dans les lycées. Les 900 enseignants sont répartis comme suit : 400 en  mathématiques, 300 en sciences physiques et chimiques et 200 en sciences de la vie et de la terre (svt) pour les besoins ressentis dans les lycées et les collèges de Libreville et l'intérieur du pays.

Sur ce même dossier, quelques membres du gouvernement se sont réunis le 3 juillet dernier dans le but de réfléchir ensemble sur la question car les dossiers déposés à la Primature avaient été transférés au ministère de l'Education national  où ces derniers avaient été classés sans suite. Cette entrevue entre les différents ministres concernés par la question a donc aider à débloquer lesdits dossiers. 

Les professeurs en sciences oui mais, qu'en est-il  de ceux des langues?

Le programme scolaire d'un pays n'est pas composé que des  sciences dites exactes, il comprend également les langues. Il est vrai que le pays a besoin d'enseignants en sciences, le gouvernement devrait également penser à ceux des langues car de ce côté aussi les besoins existent. Les élèves inscrits dans les séries littéraires étant les plus nombreux, ils ont donc besoin d’un plus grand nombre d’enseignants. Certes on dira que ce recrutement viendra combler un manque. Car pour la plupart des établissements du pays, les enseignants des matières scientifiques sont des étrangers. Mais, il n'en demeure pas moins que l'on a autant besoin d'un professeur de mathématiques que de français. L'Etat gabonais a-t-il pris une bonne décision en ne recrutant que les enseignants en sciences sans toutefois penser à ceux pouvant enseigner les langues ? En regardant le nombre d'élèves dans les établissements, l'on peut constater que le nombre d'élèves est plus élevé en séries littéraires que scientifiques. Ce qui signifie que les besoins d'enseignants en littérature sont tout aussi importants que les autres matières. Il faut noter que les établissements de l'intérieur du pays sont les plus démunis en matière d'enseignants car la plupart des enseignants pèsent de tout leur poids pour exercer à Libreville. Ces 900 enseignants devraient être répartis dans les 9 provinces du Gabon pour combler ce déficit qui handicape les élèves et les empêche d'obtenir de bons résultats. Le gouvernement est donc appelé à jeter un regard sur les autres disciplines car l'urgence se fait ressentir de partout.

Il est important de retenir que la liste des candidats retenus pour le recrutement sera publiée le lundi 8 juillet prochain dans le Quotidien L'union.

 

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