RECRUTEMENT D'ENSEIGNANTS : QUID DES ENSEIGNANTS EN ATTENTE D'INTEGRATION?
Afin de réduire le déficit en enseignant dans les matières scientifiques sur l’ensemble du territoire national, le gouvernement gabonais a décidé de lancer un recrutement massif de 900 enseignants.
Ce recrutement direct et sur titre d'enseignants dans le domaine scientifique, en plus de contribuer à améliorer la qualité de l'enseignement dans les matières scientifiques, telles que les mathématiques, la physique, la chimie et la biologie, peut également aider à former une nouvelle génération de jeunes Gabonais compétents. Et préparer leurs élèves à embrasser des carrières dans les secteurs scientifiques profitables au pays. Les scientifiques bien formés peuvent ensuite contribuer à l'émergence d’une élite et à la croissance économique du pays. Une main-d'œuvre bien formée dans ces domaines peut stimuler l'innovation, la recherche et le développement technologique au Gabon.
Très bonne initiative sachant que cette opération viendra également réduire le taux de chômage dans le pays. Un recrutement oui mais pourquoi le gouvernement ne commence pas par titulariser les enseignants sortis de l’Ecole normale supérieure (ENS) qui attendent depuis longtemps et qui sont obligés de déclencher des grèves pour être intégrés ?
On recrute alors que d'autres ne sont pas encore intégrés
Pour cette opération, ce sont 900 enseignants recrutés. Un nombre énorme qui suscite une interpellation car au même moment, plusieurs promotions sorties des grandes écoles publiques attendent toujours que l’État régularise leurs situations administratives. Pourtant, en début d’année scolaire 2023-2024, le Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema avait instruit les autorités compétentes de mettre 1000 postes budgétaires à la disposition du secteur éducatif.
On se souvient encore en février 2024, ou un collectif d’enseignants de la 17 ème promotion de l’École Normale Supérieure (ENS), avait observé un piquet de grève devant le portail des bâtiments abritant les locaux du ministère de la Fonction Publique. Sortis en 2012, nombreux parmi eux réclamaient la régularisation de leurs situations administratives et financières toujours bloquées après 12 ans d’attente.