Les frais d’établissement de la Carte nationale d’identité (CNI) au Cameroun ont pris l'ascenseur. Il faudrait désormais débourser la somme de 10.000FCFA contre les 2800FCFA qu'il fallait prévoir. Cette augmentation est une décision prise par Paul BIYA et signée  le 20 juin dernier, fait mouche auprès des camerounais qui ne comprennent pas la raison de cette augmentation abusive. 

La mesure est fustigée par les uns et les autres, et pensent que si le projet de conception avait été donné au nationaux, la reforme n'aurait pas fait rechigner la population car cela allait alimenter les caisses du pays. Au grand regret des camerounais, le marché a été offert  au consortium germano-portugais Incm-Augentic par Martin Mbarga Nguélé, Délégué général à la Sûreté nationale (DGSN).

Selon un camerounais

 « autrefois, nous avions des cartes d’identité en carton, remplies à l’aide d’une plume et de l’encre. L’écriture était tellement agréable à voir. Cette carte, qui coûtait 2 800 FCFA, une fois les conditions remplies, était établie sur place et le requérant rentrait avec ce précieux sésame, sans intervention, ni protocole. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on observe ? Non seulement les frais ont pris l’ascenseur, mais tu dois aussi braver la peur de te faire agresser, ensuite couper ton sommeil, c’est-à-dire te réveiller à 3 ou 4 heures du matin, pour espérer être parmi les 50 premières personnes qui seront servies ce jour-là»

Au Cameroun cette décision divise l'opinion, pendant que certains la salue, d'autres en revanche critiquent la gestion par les étrangers et annoncent les difficultés avec lesquelles obtenir les cartes en remettant en doute la transparence de la gouvernance du pays. 
 

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