Le visa Schengen court séjour permet d’entrer et de séjourner dans les pays de l’Espace Schengen pour une durée maximale de 90 jours. Il peut s’appliquer à un séjour ininterrompu de 90 jours ou plusieurs séjours d’une durée cumulée de 90 jours. Comme les motifs touristiques ou d’affaires, suivre une formation courte, effectuer un stage, exercer une activité rémunérée après avoir obtenu une autorisation provisoire de travail sont des motifs valides pour se voir accorder un visa Schengen court séjour.

Sauf que depuis peu, le Visa Schengen est de plus plus refusé aux africains. C'est du moins ce que révèle les statistiques de la plateforme officielle SchengenVisainfo.
Lors de la demande du précieux sésame, les sommes colossales sont déboursées par les demandeurs qui mettent leur énergie et leur fortune pour l’obtention du document.
Mais pour la plupart, à la fin, c’est retour à la case départ car leur visa est refusé et n'ont même pas le courage de faire un recours car la plupart du temps la somme versée pour la demande n'est pas remboursable.

Selon certain experts, l'inégalité des visas en plus d'avoir des conséquences très tangibles sur les plus pauvres du monde qui en paient le prix, est un business illégal, qui échappe à tout contrôle. D'ailleurs au Sénégal, vingt-sept organisations de la société civile ont réclamé l'an dernier une réforme de la procédure de demande des visas, dénonçant une externalisation auprès de prestataires privés et un trafic de rendez-vous.

Les demandeurs africains perdent 56 millions d'euros, soit la bagatelle somme de près de 37 milliards de F CFA en raison des rejets de visa Schengen.

L’Afrique du Nord reste en première ligne au niveau des demandeurs de visa Schengen. Et c’est l’Algérie qui vient en tête de ces pays.Les demandeurs algériens ont payé le plus lourd tribut des refus de visa dans l'espace Schengen en 2023. Ils ont versé plus de 13 millions d'euros pour 166 200 demandes rejetées. Ainsi, sur les 474 032 demandes déposées par les Algériens, 35 % ont été écartées. Au niveau individuel, le montant de la demande de visa à 80 euros représente plus du tiers du salaire moyen algérien.

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