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Justice

LIBÉRÉ APRÈS UN DÉPASSEMENT DE REMISE EN LIBERTÉ DE TROIS MOIS

LIBÉRÉ APRÈS UN DÉPASSEMENT DE REMISE EN LIBERTÉ DE TROIS MOIS
Un détenu de la prison centrale de Libreville a été libéré cinq mois après le déplacement de la date de la fin de sa peine, grâce aux efforts de SOS Prisonniers.

En effet, incarcéré pour vol qualifié depuis le 11 décembre 2018, le sieur A.Williams avait écopé de cinq ans d'emprisonnement. Ayant purgé sa peine, ce dernier devrait avoir été libéré en mai 2024, chose qui n'a pas été faite. Pour tenter de trouver une solution à sa situation, le sieur A.Williams rentre en contact avec SOS Prisonniers qui déclare que : 

“Le 15 juillet 2024, nous avons été saisis par l'intéressé après qu'il ait regardé le lancement de notre projet d'aide aux prisonniers. Il dit avoir été abandonné à la Prison Centrale de Libreville nonobstant l'expiration de sa peine”

L'association a ajouté que : 

“C'est ainsi que nous avons commencé les recherches au niveau de la Cour d'appel judiciaire de Libreville afin de vérifier les informations recueillies par le susnommé. Après avoir constaté la véracité de celles-ci, nous avons saisi le Procureur Général le 22 juillet 2024, et avons été amenés à effectuer au Parquet de la République le suivi de ce dossier au quotidien”

Une situation qui affecte le moral des détenus

Être privé de liberté a déjà un impact significatif sur le moral d'un individu. Car ce dernier doit apprendre à vivre dans des conditions qui sont très différentes de celles qu'il a connues. Dans les maisons d'arrêt des pays développés, chaque activité est réglementée et cela doit être suivi à la règle afin d'éviter les représailles. Au Gabon par exemple, les conditions de détention ne sont pas agréables, parmi les difficultés figurent l’insalubrité,  l'absence d’hygiène, la promiscuité et l’insécurité. Un détenu qui est arrivé au terme de sa peine devrait être libéré sans délai, car le moral de ce dernier pourrait être affecté encore plus en restant en geôles.

Les détenus qui ont reçu le bon de sortie essaient de voir comment aborder la vie autrement et retrouver peu à peu des couleurs sachant que la liberté ne tient plus qu'à quelques semaines. Constatant que la date a été dépassée de plusieurs semaines, l'état psychologique des détenus prend une autre tournure et ils peuvent être plongés dans la dépression..

Les systèmes judiciaires africains en général et gabonais en particulier devraient revoir leurs procédures et les respecter afin d'éviter bien de désagréments aux détenus. L'association SOS Prisonniers Gabon s'est dit être reconnaissante envers le Parquet Général qui a fait preuve de promptitude. En effet, ayant reçu le dossier d'A. Williams le 5 août 2024, le Procureur Général a ordonné sa libération le jour même.

 

Par Jeromiale ANGUE

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