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PRISON DE MAKALA: KATUMBI DÉNONCE UN MASSACRE ET RÉCLAME LA DÉMISSION DU VICE MINISTRE DE LA JUSTICE

PRISON DE MAKALA: KATUMBI DÉNONCE UN MASSACRE ET RÉCLAME LA DÉMISSION DU VICE MINISTRE DE LA JUSTICE
Selon Human Rights Watch, le carnage à la prison centrale de Makala a fait environ 1 000 morts. Un chiffre qui contredit le bilan officiel donné par le gouvernement de la RDC qui parle de 129 morts. Moïse Katumbi a appelé à la démission du ministre de la Justice.

L’ONG internationale Human Rights Watch, s’appuie sur des témoignages de prisonniers, des vidéos prises par la population environnante, des informations émanant des familles des prisonniers.

Selon HRW, l‘armée congolaise a ouvert le feu sur les prisonniers qui tentaient de s’échapper de la prison de Makala. Durant toute la journée du 2 septembre 2024, jusque dans la matinée du 3 septembre, des corps sans vie ont été extraits le plus discrètement possible de la prison. Un véritable « nettoyage » selon différentes sources.

Ce bilan établi par Human Rights Watch (HRW) est contesté par le gouvernement congolais qui dénonce un mensonge notoire. 

Sur son compte X (anciennement Twitter), ce mardi 3 septembre 2024, Moïse Katumbi a déploré ce qu’il considère comme une grave atteinte aux droits humains. Il a appelé à la création d’une commission d’enquête sérieuse, associant la MONUSCO et des représentants d’organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme, afin de faire toute la lumière sur ces événements tragiques.

« J’appelle à la mise en place d’une commission d’enquête sérieuse associant la MONUSCO et des représentants des ONG de droits de l’homme pour faire éclater toute la lumière sur ce massacre »

a-t-il écrit.

 

L’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga a également critiqué le vice-ministre de la Justice, qui avait initialement communiqué un bilan de seulement deux morts. Selon Katumbi, cette déclaration constitue un mensonge notoire, d’autant plus que le vice-premier ministre de l’Intérieur a ensuite révisé ce chiffre à 129 victimes, dont 24 tuées par balles.

« Un vice-ministre a eu l’indécence d'annoncer deux morts. Il doit démissionner. Aujourd’hui, son supérieur évoque 129 victimes, dont 24 tués par balles, sans compter les viols et les blessés »

a précisé Moïse Katumbi. 

 

En outre, Katumbi a déploré l’indifférence des autorités congolaises face aux conditions de détention inhumaines qui règnent à Makala. Pour lui, la surpopulation carcérale, la faim, les maladies et le manque total d’hygiène ont contribué à créer un climat de désespoir. Selon lui, les dirigeants portent une responsabilité écrasante dans ce carnage.

La Belgique, premier pays étranger à se prononcer sur les événements de Makala, indique attendre « les résultats de l’enquête annoncée qui doit faire toute la lumière sur ces événements et établir les responsabilités ».

 

Par Pamphile EBO

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