2 jours, voilà les nombres de jours qu’il a fallu pour connaître celui qui conduira l’Église Évangélique du Gabon pendant 4 ans.
Pasteur Louis Sylvain Allogo Ango a donc été l’heureux élu.
Annoncé d’abord pour le samedi 30 juillet, les résultats de cette élection son finalement tombés tard dans la nuit du dimanche 31 juillet à celle du lundi 1er aout 2022.
Il a remporté cette élection avec 223 voix tandis que son adversaire le Rev Paul Francis ONVANE,est tombé avec 147 voix.

 

Polémique autour de sa candidature

Certaines sources indiquent que pour être élu à ce nouveau poste, le nouveau président aurait tenté de contourner les textes qui stipulent que pour être éligible, le candidat doit, entre autres, « être âgé de 50 ans au moins et 60 ans au plus.» notamment en fournissant dans son dossier un acte de naissance dans lequel il serait né le 6 février 1971. Il est donc accusé d’avoir fourni des faux documents dans lesquels sa date de naissance est passée de né en 1974, comme l’attestent plusieurs documents lui appartenant, à né en 1971 sur les documents versés à son dossier.
Le cas Allogo Engo ouvre les débats et pourrait engendrer des conséquences graves notamment dans cette nouvelle entité déjà entachée par des problèmes de mal gouvernance.

 

EEG, entre scandales et doutes des croyants

L’église Évangélique fait déjà l’objet de plusieurs scandales. On se souvient encore du 15 décembre 2020 où six membres influents dont le président actuel, Augustin Bouengoune, ont été arrêtés à Libreville pour détournement de 200 millions de francs CFA. Une somme décaissée par l’État au titre de frais d’écolage de l’année académique 2018-2019. Face à cela, est ce que l’affaire Louis Sylvain Allogo Engo ne viendrait  une fois de plus mettre du piment au sein de cette entité notamment au niveau de la confiance accordée aux fidèles dans les églises quand on sait que l’église est censé être un endroit où règne paix et vérité ?

 

Faux et usage de faux, ce que dit la loi

Le délit de faux et d’usage de faux se donne à lire par le fait pour un individu de fabriquer ou utiliser des documents contrefaits (faux diplômes, imitation de signature, etc.) dans le dessein, entre autres, de produire des effets juridiques.
La simple détention de faux documents, les mensonges lors des démarches administratives (fraude aux prestations sociales ou à l'obtention de documents...) et la rédaction de fausses attestations sont également punis.
La loi prévoit donc 10 ans d'emprisonnement pour tout individu qui se sera rendu coupable de faux en écriture authentique et publique par « contrefaçon ou altération d'écritures ou de signature »

Le révérend Louis Sylvain Allogo Engo dirigera donc l’église évangélique du Gabon pour un mandat de quatre ans malgré ses différentes accusations.

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