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TUNISIE : LA SITUATION DES MIGRANTS RELATIVEMENT APAISÉE

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Après un moi les propos polémiques du président tunisien, la situation s'est relativement apaisée pour migrants subsahariens encore présents dans le pays.

Plusieurs migrants subsahariens restent encore dans des situations précaires selon plusieurs ONG tunisienes.Chaque jour,celles qui s'occupent habituellement d’assistance aux migrants, reçoivent encore des demandes d’hébergement d’urgence, des demandes qui avaient doublé juste après, les propos de Kaïs Saïed.

L’aide juridique a été mobilisée sur des centaines de cas d’arrestations dont beaucoup restent encore non résolus avec de nombreux migrants condamnés à deux voire trois mois de prison pour séjour illégal sur le territoire. D’autres ont pu être relâchés sur la base des vices de procédure dénoncés par les avocats lors les arrestations. Des arrestations qui ont diminué ces derniers jours même si les autorités tunisiennes ne donnent toujours pas de chiffres. De nombreux étudiants subsahariens ont confié avoir pu reprendre leurs cours en présentiel

En dehors de Tunis, la même urgence sociale est signalée du côté de Sfax à l’est du pays où le rythme des interpellations a aussi ralenti. Par contre, la ville fait face à la recrudescence de départs irréguliers en mer. La garde nationale tunisienne a annoncé ce samedi avoir secouru près de 635 migrants subsahariens dont les embarcations clandestines auraient fait naufrage dans la nuit du 17 au 18 mars.

 

La responsabilité des dirigeants tunisiens 

Dans le communiqué, la FIDH en appelle particulièrement à la responsabilité des dirigeants tunisiens contre la haine et les violences verbales et physiques qui frappent les migrants sur le sol tunisien.  Les organisations membres de la FIDH en Tunisie ont documenté l'exacerbation des violations des droits humains subies par les migrants subsahariens vivant dans le pays : arrestations et détentions arbitraires, agressions, expulsions de leur logement, licenciement abusif. « C’est vrai que le président tunisien a essayé de revenir en arrière sur ses propos, mais on a vu déjà tout le mal que ça a pu provoquer. Et nous pensons que cela ne devrait plus se produire », estime maître Drissa Traoré, secrétaire général de la FIDH.

« Pour nous, il est important qu’en tant qu’organisation de défense des droits de l’homme, avec l’ensemble des autres défenseurs des droits de l’homme, nous puissions nous mobiliser, et saisir éventuellement, si l’agitation perdure, les instances africaines, la Commission africaine des droits de l’homme, pour que des recommandations soient prises pour que cela ne puisse pas se reproduire dans un autre pays africain. Surtout au moment où l’on parle de l’intégration africaine, on parle du libre marché africain continental et à ce moment-là, on voit un pays comme la Tunisie qui est un modèle qui tente de se refermer »

Pour le secréatire de la FIDH,une enquête indépendante permettra de situer les responsabilités et surtout de prendre les mesures nécessaires pour éviter que cela ne se répète.

Par GLEN OSSUI

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