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Société

LA COSYGA VEUT FAIRE BONDIR LE SMIG À 250 000 FCFA

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Face à la hausse permanente des prix des produits de première nécessité et la chute générale du pouvoir d’achat, la Cosyga demande à l’Etat de donner un coup d’accélérateur au Smig.

Faire bondir le Smig. C’est une piste de solution qu’il faut explorer parmi celles qui vont pouvoir permettre aux populations gabonaises d’ôter l’étau des prix des produits de première nécessité. Un étau qui se resserre autour de leur cou. L’inflation n’est pas maîtrisée au Gabon, c’est le moins que l’on puisse dire. Il y a comme un dérèglement des prix. 

Le prix d’un même produit peut connaître deux hausses en moins de trois mois. Dans une même ville comme Libreville, les prix des produits de première nécessité varient parfois d’un quartier à l’autre, d’un épicier à l’autre. Ne parlons même pas des écarts de prix qui existent entre Libreville, Port-Gentil et Franceville. On n’est pas loin d’une situation d’hyperinflation au Gabon. Pour la Cosyga, le remède à la chute du pouvoir d’achat des populations gabonaise est la hausse galopante du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), afin de donner une bouffée d’oxygène aux consommateurs gabonais. 

Face à la grogne sociale où la plupart des travailleurs se plaignent constamment des mauvaises conditions salariales, la Cosyga pense que la solution consiste à donner un coup de fouet au Smig.  « Nous demandons au chef du gouvernement de la transition de prendre l’initiative d’établir, d’adopter et d’augmenter le salaire minimum à 250.000 FCFA et de revaloriser la pension retraite », a souligné Philippe Djoula, le secrétaire général de la Cosyga.

Les nouvelles propositions doivent améliorer les conditions des travailleurs

La Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), explique qu’il n’est plus question de garder le silence sur la question du Smig. Elle doit être déposée sur la table du CTRI en vue d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. C’est en ce sens que la Cosyga a invité les pouvoirs publics à appuyer sur la manette du salaire minimum en le propulsant à  250.000 F CFA. Pour la Cosyga, il ne faut plus se voiler la face, les réalités socio-économiques actuelles des Gabonais obligent l’Etat à faire coulisser le curseur du Smig. 

 

Face à la grogne sociale observée ces dernières semaines, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) est très attendu en matière de résolution des attentes des travailleurs. La Cosyga qui veut accompagner le CTRI, a élaboré un document dans lequel il présente les propositions censées améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs. 

Un document qui expose les difficultés rencontrées par les travailleurs tous secteurs confondus les étrangle financièrement parlant. Elle craint que les écarts existant entre les salaires et la courbe des prix entraînent une grogne des travailleurs d’ampleur jamais égalée. Rappelons que le Smig est passé à 150 000 francs CFA depuis l’année 2010. La Cosyga souhaite donc une augmentation brutale de 100 000 francs CFA.

 

Par Pamphile EBO

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