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Société

LES AGENTS DE LA MAIRIE D'OVAN EN GRÈVE

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Les agents de la mairie d’Ovan, une localité de la province de l’Ogooué-Ivindo, à 393 kilomètres de Libreville, sont en grève depuis le 29 mars 2024.

Six jours après le passage du président Brice Clotaire Oligui Nguema, dans la province de l’Ogooué-Ivindo, où il a lancé plusieurs projets à fort impact social, le personnel de la mairie d’Ovan est entré en grève ce matin. Le passage du président n’a pas arrangé tous les problèmes. Et le mépris vis-à-vis de certains agents de la mairie d’Ovan éclate au plus grand. Alors que tout est fait par les plus hautes autorités pour mettre les Gabonais de l’arrière-pays dans les meilleures conditions possibles et au pas de charge, certains responsables affichent des comportement contraires. Des attitudes qui ont fait tomber l’ancien régime comme un fruit mûr. La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux laisse sans voix. 

“On y va”.

déclare un employé en colère, en fermant la porte de son bureau et exhortant ses collègues à lui emboîter le pas.

“S’il n’y a rien, il verra ce qu’on va faire”.

menace un autre. 

Le climat de la mairie d’Ovan est sous haute tension. On n’aperçoit aucun responsable dans un bureau. Ils semblent avoir pris la poudre d’escampette. 

“On grève pour des raisons de salaire, on nous coupe tout le temps les salaires, on ne sait pas pourquoi”.

se demande une gréviste qui ne digère plus les retenues de salaire. 

Les agents tirent le diable par la queue 

“On travaille tous les jours que Dieu fait, sous le soleil, nous avons des besoins primaires, nous sommes des mères et des pères de famille. Il nous maltraite, il nous trimballe, il nous insulte, il nous humilie à tout moment, on est fatigué”.

avance un gréviste qui semble désigner le maire comme le principal auteur de leur supplice. Le bourreau est le chef hiérarchique. 

Une gréviste visiblement exténuée, demande carrément la tête du maire pour qu’elle continue à travailler.

“On vient là mais on ne travaille pas. Où il quitte, on reste. S’il reste, il nous paye tous nos droits”.

La dernière gréviste qui s'exprime prévient que si leurs salaires ne sont pas payés, les grévistes vont troubler l’ordre public.

“On se dirige vers la place des fêtes. si d’ici 15 heures on n’a pas d’argent, allez le désordre. Il va se waze”.

Une nouvelle grève qui va se trouver sur la table du CTRI. 


 

Par Pamphile EBO

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