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LES COMMISSIONS JUSTICE, VÉRITÉ ET RÉCONCILIATION ONT CAUSÉ DES MALHEURS AILLEURS

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Le président Brice Clotaire Oligui Nguema redoute qu’une Commission justice vérité et réconciliation fissure l’unité nationale et crée des fractures importantes entre les familles qui ont régné et celles qui ont souffert le martyr.

Aux dires de certains Gabonais, l’organisation d’une Commission justice-vérité et réconciliation est le passage obligé pour que le Gabon reparte sur des bases nouvelles et plus solides. Sans elle, l’inégalité, l’injustice et l’impunité vont se poursuivre. Il n’y aura pas de rupture ni de changement sans une commission de ce genre. Le décollage du Gabon est impossible si le linge sale n’est pas lavé en famille. Brice Clotaire Oligui Nguema n’est pas forcément de cet avis et examine en profondeur l’opportunité d’une telle opération.

“Les combats d’une République ne se gagnent pas d’un coup, mais à travers le temps. Le CTRI que vous soutenez depuis le 30 août 2023, se réserve d’analyser le bien fondé d'une commission ‘’justice vérité et réconciliation’’ le moment venu”.

a indiqué le président gabonais.

 

Brice Clotaire Oligui Nguema estime que même s’il était disposé à organiser une commission de ce genre, au regard des nombreuses priorités que le CTRI s’est fixées et des résultats exigés en matière de santé, d’éducation, d’infrastructures routières, d’emploi, de dette extérieur, des fonctionnaires, des retraités, du panier de la ménagère, etc le temps imparti est court.

“Le temps d’une transition me semble bien trop étroit pour établir les responsabilités de chaque évènement en ré-évoquant les circonstances qui ont prévalu au moment des faits”

a redouté le Chef de l'Etat. 

Le risque d’une division communautaire est accru 

Le doute persiste dans un coin de sa tête car c’est un exercice risqué qui n’a fait qu’accentuer les velléités de vengeance et règlement de comptes sous d’autres cieux. Elle a accentué les rancœurs.

  “D’autant plus que sous d’autres cieux les commissions de ce type ont ouvert des brèches qui ne sont toujours pas refermées malgré les années”.

Il est bon de revenir dans le passé, a expliqué le président, sauf que le Gabon peut le payer au prix fort si cela se passe au cours d’une grand-messe.

 

Par Pamphile EBO

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