À la suite de la réception par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba de 22 conteneurs équivalent pour notre pays de deux ans de stock de médicaments, hier mercredi 29 mars, se pose toujours la question de la distribution et de la destination prise par ces médicaments qui devraient pourtant permettre un fonctionnement optimal au sein des structures sanitaires publiques du Gabon. 

Des efforts consentis en matière de santé 

Construction, réhabilitation et extension des hôpitaux sont actuellement le leitmotiv des plus hautes autorités gabonaises pour améliorer la qualité des soins de santé administrés aux populations. Toutes les provinces sont quasiment concernées par ce vaste programme placé sous la tutelle directe du ministère de la santé et des Affaires Sociales. Les équipements sont donc également à mettre en place, d'où les efforts des autorités. 

"J'ai réceptionné ce mercredi 29 mars au siège de l'Office pharmaceutique national 22 conteneurs représentant l’équivalent pour notre pays de deux ans de stock de médicaments.Ceux-ci seront distribués aux pharmacies hospitalières des neuf provinces.Cette initiative s'inscrit dans le cadre de notre stratégie nationale de santé visant à garantir l'accessibilité et la qualité des soins à toute la population. Où qu'ils vivent, les Gabon-ais(es) doivent être soignés dans les meilleures conditions et au moindre coût", a indiqué Ali Bongo Ondimba. 

Où vont les médicaments dans les hôpitaux ?

La problème qui se pose sans cesse est le circuit de distribution et de sécurisation des médicaments qui sont censés être gratuits pour les malades lors des premiers soins et selon leur disponibilité dans les hôpitaux publics du Gabon. Les populations se plaignent toujours d'être obligées de tout acheter une fois à l'hôpital, même du Sparadrap, de l'alcool ou des gants. Si selon Afrobarometer 25 % des gabonais affirmeraient avoir été obligés de soudoyer des personnels de santé pour avoir des soins médicaux, il se pourrait que ce pourcentage sois très clément au regard de la situation quasiment délétère dans les hôpitaux et centres de santé où les pharmacies sont quasiment vides. 

Dans tous les cas, il faudrait absolument pour les plus hautes autorités d'effectuer souvent des audits concernant la gestion financière et pharmaceutique des hôpitaux publics et centres de santé afin de voir un peu plus clair sur cette situation qui prive de nombreux gabonais de soins de qualité.

---