Selon la note de conjoncture élaborée par le ministère de l’Economie et de la relance, parue pour le compte du second semestre, les activités économiques dans la zone CEMAC se portent relativement bien. Cette dynamique découle d’une conjonction de plusieurs facteurs. Tout d'abord, les Etats producteurs de pétrole brut ont tiré profit de l’excédent de ressources, suite aux cours plus favorables que prévus du baril sur les marchés mondiaux et à un meilleur rapatriement des Etats. Les ressources additionnelles ont induit une demande publique globalement plus robuste, et par conséquent, une évolution plus favorable des activités des BTP sur financement propre et de la consommation, en lien avec les apurements d’arriérés de la dette intérieure.

Forte baisse enregistrée au niveau du manganèse au Gabon

De plus, les activités sylvicoles ont évolué à la hausse, malgré l’interdiction de l’exportation des  grumes pour encourager la transformation structurelle des économies dans la plupart des pays de la CEMAC. Dans le même temps, l’amélioration de l’offre d’électricité dans les pays de la CEMAC, malgré la hausse des prix enregistrée dans certains pays, a bénéficié aux industries manufacturières et aux services marchands. Les autres activités se sont maintenues, notamment dans les filières de cacao, de coton et de caoutchouc naturel.

En revanche, les industries extractives ont reculé en raison principalement de la forte baisse

enregistrée au niveau du manganèse au Gabon, du fait des difficultés au niveau du trafic ferroviaire, et du gaz en Guinée Equatoriale.

Enfin, le niveau des prix des intrants, toujours historiquement élevé, a eu un impact négatif sur les coûts de production et les marges des opérateurs et a ralenti l’évolution globale de l’indice. Le taux de croissance du PIB réel en glissement annuel de la CEMAC au deuxième trimestre 2023 a été de 1,7%, contre 2,1% un an plus tôt.

 

---