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TRANS-URB: LES CRIS DE DÉTRESSE DES AGENTS JETÉS À LA RUE

TRANS-URB: LES CRIS DE DÉTRESSE DES AGENTS JETÉS À  LA RUE
La société de transport public Trans-Urb, ne semble pas intéressée par le sort des agents qu’elle a jeté à la rue depuis deux ans.

Le collectif des agents licenciés de la société de transport public Trans’Urb a récemment adressé un courrier aux plus hautes autorités du Gabon pour expliquer la misère dans laquelle leurs collègues croupissent. Alors que Trans-Urb est en train de se faire une nouvelle santé avec une Direction rajeunie et une dotation de nouveaux bus sans compter le paiement plus régulier des salaires et l’amélioration des conditions de travail, le personnel licencié par l’ancienne Direction générale, mange son pain noir dans l’indifférence totale des nouveaux dirigeants de Trans’Urb. 

Pas de contrat pour les agents

Dans leur  lettre, ces agents licenciés expliquent qu’ils ont été recrutés le 9 mars 2020, sans aucun contrat, pour satisfaire au besoin de la population gabonaise, alors que la pandémie Covid-19 terrassait le monde entier. Puis le 11 avril 2020, ils ont signé un premier contrat de travail d’un mois renouvelable, sans un doublon de contrat, comme l’exige le Code du travail. Ce contrat va aussi être prolongé pendant dix-sept mois, sans recevoir un bulletin de salaire. En octobre de la même année, ils signent un autre contrat de trois mois renouvelable, qui contrairement au passé va être accompagné d’un bulletin de salaire. Et enfin Trans’Urb va les faire signer un contrat de six mois renouvelable.

Les manquements au Code du travail sont multiples

Alors que lesdits agents croyaient que leurs problèmes étaient désormais dans le rétroviseur, les chauffeurs constatent la baisse de leurs salaires de 250 mille FCFA à 205 mille 132 FCFA, soit une perte de 44868 FCFA. Ils vont chercher à comprendre les raisons de cette baisse, mais c’est peine perdue. Aucune raison n’est fournie. 

Le 18 octobre 2022, ils organisent un mouvement d’humeur pour revendiquer leurs droits légaux. Mais plusieurs licenciements abusifs vont être prononcés contre eux.  

Les agents licenciés exigent au regard de tous ces manquements, soit que Trans’Urb les embauchent à nouveau, soit à défaut qu’on leur paie leurs droits légaux, ainsi que les différentes primes et indemnités non-versées depuis l'année 2020-2021. 

Ils réclament aussi le paiement de la prime de la Covid-19, de la prime de transport scolaire, de la prime de fin d’année, ainsi que le paiement des indemnités et des sommes qui n’ont pas été reversées à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Les anciens licenciés réclament aussi le remboursement des sommes retirées en raison  des  accidents de travail. 

 

Par Pamphile EBO

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