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GABON: DES COMMISSIONS RESTREINTES D'AFFECTATIONS POUR REMÉDIER À L’INSUFFISANCE DES PERSONNELS DE SANTÉ

GABON: DES COMMISSIONS RESTREINTES D'AFFECTATIONS POUR REMÉDIER À L’INSUFFISANCE DES PERSONNELS DE SANTÉ
Confronté au déficit en personnel dans les structures sanitaires sur l'ensemble du territoire national, le ministre gabonais de la Santé, préconise la mise en route des commissions restreintes d'affection et de mutation au rythme des urgences.

L’un des sujets brûlants à l’heure actuelle au ministère de la Santé est l’inégale répartition en qualité et en quantité des personnels de santé dans les zones périurbaines et rurales, et surtout entre Libreville le reste du pays. L’inégalité dans l’accès aux soins est une question de vie ou de mort, estime-t-on dans la sphère médicale. 

Les politiques mises en place jusque-là pour combler le déficit ont amené à la catastrophe actuelle où l’empathie a été privilégiée au détriment de la l’application ferme des textes. Il faudra probablement encore une dizaine d’années pour essayer de sortir de la nasse. L’abandon de certaines localités par les médecins spécialistes ne doit plus être la règle mais l’exception. Le ministère de la Santé a toujours organisé une ou deux commissions d’affections et de mutations par an. Cela a toujours été très insuffisant pour combler le déficit. 

Adrien Mougougou a adopté la stratégie de commission restreinte d’affections et de mutations, au gré des urgences. C'est cette fréquence qui vient de justifier la troisième vague d'affection et des mutations.

'' Le déploiement du personnel répond à la nécessité clairement affichée par le Chef de l'État de faire en sorte que tout le pays soit mis sous le même pied d'égalité parce qu’il y avait un fossé qui s'était creusé entre les structures hospitalières de l'intérieur et celles de Libreville ''

a déploré le ministre de la Santé.

La périodicité adoptée par le ministre de la Santé est aussi la réponse aux instructions de Brice Clotaire Oligui Nguema. Le Président de la transition est régulièrement interpellé par les compatriotes qu'il rencontre à travers le pays sur l’absence de certains spécialistes dans les hôpitaux.  Depuis l’avènement du CTRI, les structures sanitaires départementales sont rénovées. 

Les centres hospitaliers régionaux subissent des travaux de réhabilitation et d’extension. Ces formations sanitaires vont nécessiter l'affection des personnels de plus en plus spécialisés, a expliqué le ministre. 

La question des inégalités d’accès aux soins devient de plus en plus préoccupante

“ On devrait y mettre non seulement les services d'imagerie médicale, les doter de scanners, placer des services d'hémodialyse et d’hématologie  bref mettre en service un plateau technique qui permette aux centres hospitaliers régionaux de juguler le gros des problèmes de santé dans les différentes provinces ''

a précisé Adrien Mougougou. 

La dernière vague d’affectations et de mutations qui a touché plus de 500 agents dont des médecins, des infirmiers et des sages-femmes, des techniciens de laboratoire et de radiologie, a eu pour objectif d’essayer de remédier à ce problème. La prochaine commission restreinte va concerner les dernières promotions sorties des écoles de formation.


 

Par Pamphile EBO

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