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RETOUR SOUS CONDITIONS DU KEVAZINGO

RETOUR SOUS CONDITIONS DU KEVAZINGO
Le gouvernement gabonais a approuvé le 31 août dernier en Conseil des ministres, un décret autorisant à nouveau l’exploitation réglementée du bois de Kevazingo.

Placé sous protection stricte en 2018 par le gouvernement de l’ex-président Ali Bongo, en réponse à un trafic grandissant, l'exploitation du kevazingo est à nouveau autorisée au Gabon. Cette annonce a été faite lors du dernier Conseil des ministres qui s'est tenu il y a quelques jours au palais du bord de mer.

De ce fait, un décret portant autorisation et fixant les conditions d’exploitation du Kévazingo a été adopté.
Cette initiative soutenue par le ministère des Eaux et Forêts vise, à instaurer un cadre réglementaire plus strict pour l’exploitation du kévazingo.

La nouvelle réglementation autorise l’abattage et la transformation du bois de Kevazingo provenant uniquement des concessions forestières aménagées de manière durable, renforce la traçabilité grâce à un système de géoréférencement qui permettra de suivre chaque arbre exploité. En ce qui concerne l'exportation des produits finis, un permis CITES [Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction]. Réglementant le commerce international des animaux et des plantes sauvages sera nécessaire. 
En plus de cela, le décret stimule le développement économique des régions forestières et crée de nouvelles opportunités d’emploi.

 

Le kevazingo , bois sacré du Gabon 

Le kevazingo est utilisé dans la fabrication de meubles haut de gamme qui peuvent se vendre jusqu’à 1 million de dollars américains sur les marchés asiatiques comme la Chine ou le Japon. Le bois, adoré par les groupes autochtones dans tout le Gabon, figure également sur la liste de l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacée d’extinction (CITES). Il s’agit notamment d’espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d’extinction, mais dont le commerce doit être contrôlé pour assurer leur survie.

L’exploitation du Kevazingo avait été interdite depuis 2019 après la découverte de près de 500 mètres de cube de Kevazingo, d’une valeur d’environ 6 milliards de FCFA, sur deux sites d’entreposage appartenant à des exploitants chinois, près du port d’Owendo.

Par Jeromiale ANGUE

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