Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a annoncé la volonté du gouvernement de réduire considérablement les évacuations sanitaires à l’étranger, lors de l'émission « Présidence Actu » sur la CRTV. Selon lui, grâce à des investissements importants dans le système de santé camerounais, les hôpitaux du pays sont aujourd’hui capables de fournir des soins de qualité équivalente à ceux disponibles dans les établissements internationaux. Ce virage stratégique vise à renforcer l’autonomie médicale du pays et à limiter les coûts élevés liés aux soins à l’étranger.

Dans son intervention, le ministre a souligné que le plateau technique des hôpitaux camerounais se rapproche désormais de celui des grands centres médicaux à l’international. « Le niveau d’équipement que nous possédons dans les dix régions du Cameroun est comparable à celui des hôpitaux américains, canadiens ou même européens. À l’hôpital général de Garoua, nous disposons d’appareils qui ne se trouvent même pas dans certains pays développés », a-t-il affirmé. En conséquence, la majorité des soins complexes peuvent désormais être administrés au Cameroun.

Le ministre a précisé que, plutôt que de recourir à des évacuations vers l’étranger, le ministère privilégie désormais les transferts entre hôpitaux camerounais. Par exemple, un patient de Maroua nécessitant une prise en charge spécifique pourrait être transféré à Yaoundé ou Douala. « Les évacuations à l’extérieur sont désormais marginales. Nous privilégions les évacuations internes », a-t-il ajouté, soulignant ainsi une stratégie visant à optimiser les infrastructures médicales nationales.

Pour le ministre Manaouda Malachie, cette politique vise également à « redorer l’image de la santé camerounaise » en dissuadant les Camerounais de rechercher des soins à l’étranger. Cette pratique, fréquente parmi les hautes personnalités du pays, contribue à entretenir l’idée que les soins locaux seraient de moindre qualité, une image que le ministre souhaite rectifier.

Avec cette initiative, le Cameroun aspire à réduire la dépendance vis-à-vis des systèmes de santé étrangers, renforçant ainsi la confiance dans les établissements hospitaliers locaux.

 

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