11 PME RÉCLAMENT 1 MILLIARD DE FCFA
Onze entreprises ayant assuré la réhabilitation du stade d’Angondjé pour le Dialogue National Inclusif (DNI) attendent encore le paiement de leurs émoluments. Une situation déconcertante, d’autant plus que l’État avait alloué des fonds considérables pour garantir le succès de cet événement historique.
Du 2 au 30 avril 2024, le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions a organisé le DNI, visant une refonte profonde des institutions nationales et la mise en place d'élections libres et transparentes. Pour accueillir cette "grande messe", des PME locales ont été mobilisées pour rénover le stade de l’Amitié d’Angondjé, lieu symbolique choisi pour l’événement.
Cependant, près de six mois après la clôture du DNI, ces entreprises, selon le quotidien L’Union, n’ont toujours pas reçu le paiement promis pour leurs services. Elles réclament une somme globale de 1 milliard de FCFA, une dette qui reste pour l’instant sans réponse de la part des autorités.
Cette situation soulève des questions. En effet, le gouvernement avait mobilisé des ressources importantes pour garantir la réussite du DNI. Comment expliquer que des entreprises soient aujourd’hui impayées ? Pourquoi les autorités n’ont-elles pas pris en compte les revendications légitimes de ces PME ?
Des zones d’ombre subsistent quant à la gestion des fonds dédiés à ce projet. Cette situation alimente des suspicions de détournements de fonds, une pratique courante sous l’ancien régime d’Ali Bongo. Une pratique qui persiste visiblement sous l'actuel régime de transition militaire. Ces pratiques risquent de raviver la méfiance du public, alors que la transition militaire a promis de restaurer l'intégrité des institutions.
Ces entreprises, piliers de l’économie locale, attendent désormais des réponses et une prise de responsabilité rapide du gouvernement. Un retard de paiement pourrait nuire à la crédibilité de la transition et entraver la confiance des PME, essentielles au développement économique du pays.