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AUCUNE UNIVERSITÉ NE RÉPOND AUX NORMES AU GABON

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Le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Hervé Ndoume Essingone, n’a pas caché la vérité aux Gabonais. Il a affirmé qu’aucune université gabonaise ne répond aux normes.

Aucune université gabonaise ne répond aux normes, c’est le tableau sans complaisance dressé  par le ministre de l’enseignement supérieur, Pr Hervé Ndoume Essingone. il n’a pas pris de faux fuyant pour dire la vérité aux parents d’élèves et aux élèves, aux étudiants, à leurs parents et aux pouvoirs publics. « Notre pays comparativement à son potentiel n’a pas aujourd’hui l’université qui lui permette de faire face aux défis actuels », a-t-il indiqué sur les antennes de Gabon Télévision.

Le constat qu’il dresse montre que l'université gabonaise a fait marche arrière pendant ces 14 dernières années. Selon lui, il y a  « une insuffisance infrastructurelle, qui est criarde sur l’ensemble des établissements de l’enseignement supérieur».  Le Pr Hervé Ndoume Essingone note qu’il y a une insuffisance sur le plan de la gouvernance pédagogique «puisque vous avez constaté que les calendriers sont hachés». Le chef du département de l’Enseignement supérieur noircit également le tableau au regard des insuffisances importantes dans les universités gabonaises en matière d’adéquation formation-emploi. Le ministre pointe également du doigt « des insuffisances au niveau des ressources humaines».  Toutes ces insuffisances constituent un écueil qui paralyse le décollage économique réel du pays «parce qu’une université est utile pour le développement d’un pays ».

Un constat accablant en ce siècle où l’innovation est la priorité n° 1 des entreprises

Les fonds alloués par l’Etat aux universités ressemblent à une goutte d’eau dans la mer. Elles ne peuvent pas fonctionner mieux. L’année dernière, c’était une catastrophe, regrette  le Pr Cyrille Bisseye, directeur général de l’enseignement supérieur. L’ancien régime a tout fait pour maintenir la tête des universités gabonaises sous l’eau. Selon le Pr Cyrille Bisseye, « Il faut savoir que  tous les décaissements opérés dans les universités l’année dernière ont été fixés à 30% ». Le directeur de l’enseignement supérieur assure ensuite qu’avec 30% de budget, il est « extrêmement difficile de faire quelque chose ».

L’arrivée du CTRI au pouvoir peut constituer une aubaine pour la restructuration et la restauration des universités gabonaises. L’université du Gabon ne mérite pas ce traitement. 

 

Par Pamphile EBO

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