Le délégué spécial de Libreville, le général Judes Ibrahim Rapontchombo, n’avait pas été ménagé par les critiques au cours de l'opération “ Restauration de l’ordre urbain “. Ses détracteurs lui reprochaient le fait qu’il avait fait déguerpir les commerçantes sans leur proposer des mesures d'accompagnement. Selon certains, ces femmes et ces hommes qui vendaient par terre allaient avoir un gros manque à gagner pour nourrir leurs enfants ou pour les envoyer à l’école. Pour d’autres, ces petits commerces les empêchaient d’aller voler, braquer ou faire la prostitution. D’autres disaient qu’au moment où les Gabonais commencent à supplanter les expatriés dans la vente à sauvette, le délégué spécial les chasse.  

Les autorités municipales ordonnaient aux commerçants de quitter les trottoirs alors qu’il n’y a pas d’espaces dans les marchés pour les recevoir selon eux.  Or Judes Ibrahim Rapontchombo, a  procédé récemment à un réaménagement des espaces de vente  dans les marchés municipaux publics et  privés de la commune de Libreville. Et les résultats sont étonnants. 

Il a trouvé 1580 étals libres au niveau des sept marchés municipaux et privés de Libreville : Ambourouet Demba de Louis, Lubin Martial Ntoutoume Obame de Nkembo, Nzang Nze d'Oloumi, celui de Nzeng-Ayong, du Marché Bananes du PK8, IAI Market.

Les Librevillois ont la mauvaise habitude de faire leurs courses sur les trottoirs

L’édile de Libreville  a effectué une mission en vue d'identifier et de répertorier le nombres de places disponibles dans ces différents marchés, et ramener les commerçants qui écoulent leurs marchandises aux abords des marchés, au lieu de s’installer dans les espaces dédiés.

Au marché Ambourouet Demba de Louis, dans le 1er arrondissement de Libreville, il y a 148 étals. Seulement 6 sont actuellement occupés.

Les femmes qui vendent à l'intérieur du marché, disent qu’elles n’ont plus de clients. Tout le monde se sert au niveau des trottoirs. 

Au marché d'Oloumi, dans le 5ème arrondissement, sur 502 étals, 67 seulement sont occupés. Au marché Bananes, situé au PK8, dans le 6ème arrondissement, sur 503 places,  107 étals sont libres. A Nzeng Ayong, en passant par Nkembo, la tendance est la même, entre 246 et 305 étals sont disponibles. Cependant les commerçants  occupent les espaces relevant du domaine public.

Les 1580 étals permettront aux commerçantes de vendre leurs produits en respectant les mesures d’hygiène et de sécurité nécessaires et dans des conditions confortables.  

 

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